Glyphosate au cœur des débats

Depuis plusieurs décrets datant de 2004 et arrêtés publiés en 2004, 2006 et 2009, l'utilisation de désherbants, comme le glyphosate (commercialisé sous le nom de "Round-up"), et autres produits chimiques, sont réglementés, encadrés, limités voire même interdits dans certains cas. Tout récemmment, le ministre de l'écologie, Madame Ségolène Royal, vient d'envisager son retrait de la vente en libre-service pour les particuliers. Pourquoi ?
Chez soi, on peut en principe faire ce qu'on veut ou presque, tout « en respectant les doses mentionnées sur le produit », mais sur le domaine public, la pulvérisation des produits phytosanitaires est TRES REGLEMENTÉE. Ne traitez jamais avec des pesticides (désherbants, fongicides, insecticides) à proximité de l'eau, à moins de 5 m des cours d'eau, plans d'eau, dans les fossés (même à sec), collecteurs d'eaux pluviales, point d'eaux, ne traitez pas sur un terrain pentu risquant un entraînement vers un point d'eau : ruisseau, étang, mare, puits... ne traitez pas en cas de vent supérieur à 3 sur l'échelle de Beaufort.
L'usage massif de ces produits, notamment pour les usages non agricoles (jardinage, désherbage) mal contrôlé, explique leur présence dans de nombreux cours d'eau et nappes phréatiques. Ils appauvrissent considérablement la faune du sol, son écosystème. Aussi, ces sols morts (sols viticoles, trottoir désherbé) ont perdu leur richesse bactérienne et sont quasiment incapables de dégrader le glyphosate . Dans l'eau du robinet que nous buvons des traces de pesticides peuvent être retrouvées. Pour la rendre consommable, l'eau doit donc être retraitée, ce qui entraine un surcoût.
Le 20 mars 2015, le glyphosate a été classé "cancérogène probable pour l'humain" par le centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation Mondiale de la Santé.